Voir les choses selon la perspective de mes enfants… Je m’arrête parfois pour me demander ce que je pourrais regretter plus tard par rapport à mes enfants. Souvent, ça revient à la connexion entre eux et moi; j’aimerais connecter plus dans le moment présent avec eux, à leur niveau. Je me rends compte que j’agis souvent avec mes enfants comme un caporal le fait avec ses soldats : tout doit marcher comme sur des roulettes. Mais pour un enfant, il y a tout un univers autour de lui que je ne vois pas en tant qu’adulte. Je veux trop souvent aller à l’essentiel et au pratico-pratique alors que mes enfants rêvent, imaginent, créent des histoires, sentent les choses, hument, touchent, explorent, respirent, goûtent… prennent leur temps. Imaginez tout ce que je manque trop souvent!
Combien de fois le soir, je vais leur souhaiter bonne nuit rapidement, à la sauvette, parce qu’il me reste une tonne de choses à faire. Hé que je pourrais le regretter plus tard! Regretter de ne pas avoir pris le temps de profiter de ces câlins douillets, des paroles candides de mes enfants, de ce moment magique où le temps s’arrête juste pour nous…
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas trop tard. Il n’est jamais trop tard pour s’améliorer, pour changer ses habitudes, pour devenir de meilleures personnes, tout comme il n’est pas trop tard pour améliorer sa santé, pour prendre du temps pour son couple, pour réaliser des rêves fous. S’il s’agit parfois d’une phrase, d’une parole pour nous faire réaliser qu’il « faudrait » et pour que l’on se dise que l’on « devrait », souvent, on laisse tomber nos résolutions et on revient rapidement à notre quotidien, à nos patterns. Dans ce cas, le « je fais » ne voit malheureusement pas le jour. On se décourage, on voit le tout comme une montagne. Pourtant, avec de la volonté, tout est possible! Facile à dire … Mais j’ai un exemple qui a fonctionné. Un jour, ma physiothérapeute Lena m’a ré-enseigné à m’asseoir, à descendre les escaliers et à marcher. Pas banal! Ça faisait quatre décennies que je ne le faisais pas correctement en raison de pathologies aux genoux. Il a suffi de plusieurs répétitions de mouvements pour que mon cerveau comprenne et, hop, c’était ancré en moi. Depuis, mon corps est beaucoup moins hypothéqué, je me sens plus stable, plus en forme et je me garantis une meilleure condition de vie pour l’avenir. N’est-ce pas magique! Pourquoi ne pas appliquer ce même principe dans nos vies de tous les jours? Il faut s’entraîner à changer nos pensées et entraîner notre cerveau à switcher en mode « je fais » chaque fois que l’on se dit « je devrais ». J’en convien pas facile à faire.
Un truc qu’une coach de vie m’a donné dernièrement pour éviter le piège des « il faudrait » est d’écrire le matin, dans mon lit, mes intentions pour la journée. C’est un petit rituel qui prend peu de temps, mais qui fait une belle différence. Cette intention bien établie ne reste pas enfouie dans nos « je devrais », mais a bien des chances de passer au « je fais », car elle devient alors toute fraîche et ne tombe pas dans l’oubli.
Il est présentement 7 h 57 mon intention pour aujourd’hui est de voir les choses du point de vue de mes enfants jusqu’à ce que je les mette au lit, en prenant du temps pour me coucher à leurs côtés, avec câlins et disponibilité.
Et si demain et les jours suivants, je répétais cette intention? Je me garantis un avenir sans regrets!
Et vous, quelle est votre intention pour la journée?